Il se souvient qu’adolescent, il coordonnait un programme de jeunes bénévoles dans un centre pour personnes âgées. Cette expérience d’un contact stimulant avec les résidents et le personnel, combinée à des études en biologie et un intérêt pour la recherche… et voilà que le jeune Marc Carrier prenait la voie de la médecine. Comme il raconte, c’est purement « par accident » qu’il a opté pour la spécialisation en hématologie. « Un été, j’ai fait un stage clinique avec un hématologue, le Dr Marc Roger, qui est devenu un mentor, et j’ai présenté mes résultats de recherche dans un congrès annuel aux États-Unis. Je me suis découvert une passion! Mais si on m’avait dit que je ferais de la recherche en maladies veineuses, je n’y aurais pas cru. Quand on évoque un caillot sanguin, on pense naturellement à un AVC, moins à une thrombose. Les maladies veineuses sont l’enfant pauvre de la recherche », confie le Dr Marc Carrier, ajoutant que ce n’est certes pas la spécialité dont la réputation est la plus attrayante. Aujourd’hui, pourtant, en tant que chef de division de l’hématologie à L’Hôpital d’Ottawa, il dirige une équipe d’une trentaine de confrères tout aussi dévoués que lui, dont une douzaine spécialisés en maladies veineuses. « Comme quoi, il y en a d’autres qui trouvent l’hématologie sexy », conclut-il en riant.