
Dr Glenn Posner
Le français, une compétence à préserver
Par Claudine Auger
Le Dr Glenn Posner se souvient encore très bien de ce pédiatre qui le recevait régulièrement lorsqu’il était petit. « Sa grande gentillesse m’a inspiré, me donnant le goût d’aider comme il le faisait si bien lui-même. D’ailleurs, j’ai écrit cette histoire dans ma demande à la Faculté de médecine à McGill », s’exclame celui qui est devenu gynécologue-obstétricien. Avant de choisir cette voie, il a pensé être neurologue ou interniste. « C’est finalement un stage en obstétrique qui m’a interpellé. Je trouvais que cette discipline combinait avec bel équilibre l’étape diagnostique, les rencontres avec les patientes et les défis opératoires », explique le Dr Glenn Posner. Il a trouvé dans cette spécialité l’accueil de la vie combiné à la résolution de problèmes complexes lors d’accouchements plus difficiles. « C’est formidable lorsqu’un accouchement va bien, c’est aussi stimulant qu’on parvient à surmonter ceux où surviennent des complications. J’aime autant les accouchements par césarienne que les rencontres avec les patients qui viennent me parler d’hormones! »
En effet, le gynécologue apprécie la variété. On y trouve, selon lui, un certain équilibre. En multipliant des activités différentes et complémentaires, « la vie est plus intéressante », lance avec conviction le Dr Glenn Posner. C’est dans cet esprit qu’il s’est spécialisé dans la simulation pour combiner à sa pratique de la gynécologie-obstétrique son plaisir de consacrer une part de ses tâches à l’enseignement. « Moi, j’aime tout dans la gynécologie et l’obstétrique, et c’est pour cette raison que je suis un généraliste. Comme je voulais également enseigner, je me suis concentré sur une niche, celle de la simulation. Cela m’amène à être invité à présenter à travers le monde, c’est tellement enthousiasmant! Chaque journée de la semaine, je m’attèle à une activité différente : chirurgie, garde, clinique auprès des futures mamans ou autres patientes en gynécologie, centre de simulation. » Le Dr Glenn Posner est un homme occupé, passionné et heureux. Formateur reconnu à l’international, il propose des apprentissages par simulation à divers professionnels de la santé et à des équipes multidisciplinaires travaillant en milieu hospitalier. « J’apporte un mannequin et on se met à l’action! On simule, par exemple, un arrêt cardiaque et on discute ensuite du cas pour améliorer sa technique d’une fois à l’autre. Cela permet aussi de valider le fonctionnement des équipes », relate-t-il. Poursuivant avec verve, il ajoute que c’est une manière très concrète, pour lui, de contribuer au développement et à l’efficacité du système de santé. En outre, le Dr Glenn Posner se rend une fois chaque deux ans à Iqaluit : « Il n’y a pas assez de travail à l’année pour un gynécologue. Un membre de notre département s’y déplace trois fois par an. C’est une expérience incroyablement valorisante sur le plan humain et médical. »
Anglophone d’origine, Glenn Posner a grandi à Montréal, y apprenant le français, une langue qui demeure très importante pour lui. « Ici, à Ottawa, en Ontario, les gens sont ravis que je leur parle en français, malgré mon accent et le fait que mon français ne soit pas parfait. Je me souviens, entre autres, de cette mère francophone qui était tellement reconnaissante de pouvoir échanger dans sa langue maternelle. C’est très important pour les patients. Le français, c’est une compétence que je ne veux pas perdre », affirme le gynécologue-obstétricien avec conviction. Depuis peu, le Dr Glenn Posner s’est joint à l’équipe des Affaires francophones et produit du contenu de réalité virtuelle en français, notamment destiné aux étudiants en médecine.