Depuis des décennies, le traitement de l'obésité fait l'objet d'une approche uniformisée : adopter un régime pauvre en calories. Pourtant, il est prouvé que cette approche axée sur le régime alimentaire ne fonctionne tout simplement pas pour une partie des adultes obèses qui suivent un programme clinique de gestion du poids.
Une nouvelle recherche probante publiée aujourd’hui dans la revue eBioMedicine remet en question l’idée profondément enracinée selon laquelle la seule modification du régime alimentaire suffirait pour perdre du poids.
Les conclusions de cette étude pourraient améliorer de façon tangible la santé publique en permettant de tracer des lignes directrices pour élaborer des traitements personnalisés qui aident les personnes dont l’obésité est difficile à traiter à perdre du poids sans le reprendre.
« C’est un travail stimulant et important. Ces résultats ont des répercussions cliniques et révèlent les mécanismes moléculaires qui stimuleront la recherche pour plusieurs années » indique la Dre Mary-Ellen Harper, professeure primée et titulaire d’une chaire de recherche en bioénergétique mitochondriale à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, auteure principale de l’étude.
Le principe de l’étude est le suivant : la compréhension des phénotypes d’obésité distincts est un élément clé pour cerner les variations individuelles de perte de poids. Pour ce qui est de l’obésité qui « résiste aux régimes alimentaires », les patients qui se situent dans la tranche inférieure de 20 % quant à la vitesse de perte de poids en suivant un régime faible en calories, devraient prioriser un programme d’exercices. En effet, le fait d’effectuer un programme d’exercices contribue à réduire la masse graisseuse et augmente le métabolisme des muscles squelettiques.
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