Une voie vers un remède? Une étude apporte un éclairage inédit sur le rôle des protéines dans la latence du VIH

Publié le mardi 10 janvier 2023

Une recherche menée par le Dr Marc-André Langlois présente une découverte à contre-courant qui pourrait orienter la recherche qui mènera à un remède contre le VIH.

Comprendre la latence du VIH au niveau des molécules s'avère crucial pour mener à bien les efforts visant à éliminer le fléau viral à l'origine du SIDA. Les réservoirs de cellules infectées latentes, dans lesquels le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) se cache et grâce auquel il se maintient dans l'organisme des patients infectés, dans ce qu'on pourrait appeler une sorte de veille muette, sont la raison pour laquelle les traitements antirétroviraux ne parviennent jamais à éliminer le virus.

En un mot, ces réservoirs latents du VIH constituent le principal obstacle à la guérison. 

Aujourd'hui, dans une nouvelle étude poussée dirigée par le Dr Marc-André Langlois, virologue à la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa, des chercheurs présentent une découverte à la teneur inattendue qui pourrait s’avérer transformatrice pour le domaine. Elle pourrait montrer la voie à suivre pour la recherche d'un traitement contre le VIH.

Publiés aujourd'hui dans la revue Nature Communicationsnorth_eastlien externe, les résultats démontrent qu'une famille de protéines de l'hôte, longtemps considérée comme purement antivirale, aide parfois aussi le VIH latent à trouver refuge dans le corps des patients.

En utilisant une technologie de pointe et des essais méthodiques dans ce projet qui a vu le jour en 2016, le Dr Langlois et ses collaborateurs expliquent le rôle des protéines codées par l'hôte appelées APOBEC3 (A3). Ces protéines sont capables de faire muter de façon significative l'ADN viral et de limiter les rétrovirus comme le VIH ainsi que d'autres types de virus. Mais les dernières découvertes de son équipe suggèrent que ces protéines peuvent également jouer un autre rôle en dehors de leur rôle évolutif traditionnel, et ce rôle ne profite pas toujours aux patients.

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