Plus de 80 % des personnes ayant la maladie de Parkinson ont une réduction de l’odorat, ce qui se produit souvent des années avant que les symptômes moteurs typiques se manifestent. Aujourd’hui, grâce à une bourse de 9 M$ US d’Aligning Science Across Parkinson’s (ASAP), une équipe internationale dirigée par un Canadien espère déterminer si les nerfs olfactifs qui connectent l’intérieur du nez au cerveau pourraient jouer un rôle dans le développement de la maladie de Parkinson.
« Les traitements actuels aident à contrôler certains symptômes du Parkinson, mais nous ne pouvons pas guérir ni même ralentir la maladie », affirme le chef de l’équipe, le Dr Michael Schlossmacher, neurologue et professeur à l’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa et quidirige le programme de neurosciences de L’Hôpital d’Ottawa. « Cette bourse nous permettra d’explorer un aspect important, mais peu connu de la maladie de Parkinson, ce qui pourrait mener à de nouvelles façons de prévenir et de traiter tôt la maladie. »
L’équipe, comportant des chercheurs de l’Allemagne, des États-Unis et du Canada, se penchera sur des liens possibles entre l’exposition environnementale de la cavité nasale, l’inflammation, les centres de traitement de l’odeur dans le cerveau et des gênes liés à la maladie de Parkinson, dans des modèles animaux et chez l’humain.
« Nous voulons vérifier si des déclencheurs environnementaux, comme des virus, pourraient provoquer une réaction en chaîne dans les cellules olfactives du nez et causer ainsi des amoncellements d’une protéine appelée alpha-synucléine », explique le Dr Schlossmacher, qui est titulaire de la Chaire de recherche Bhargava sur la neurodégénérescence à L’Hôpital d’Ottawa. « Si c’est le cas, nous tenterons de voir si ce processus pourrait s’étendre graduellement par des connexions dans tout le cerveau et promouvoir ainsi l’apparition de la maladie de Parkinson, surtout chez les personnes qui ont de multiples facteurs de risque de cette maladie. »
Les cochercheurs comprennent les Dres Brit Mollenhauer et Christine Stadelmann (du Centre médical universitaire de Göttingen), Ben Arenkiel, Ph.D. (du Collège de médecine Baylor et de l’Hôpital pour enfants du Texas), et de Maxime Rousseaux, Ph.D. (de l’Université d’Ottawa).
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