La Dre Manon-Denis LeBlanc (à gauche) rapporte qu’elle ne refuse jamais un apprenant dans son travail clinique. Crédit photo : Dre Manon Denis-LeBlanc
Malgré l’impression que la population francophone au Canada est bilingue, il appert qu’en réalité deux réalités culturelles et linguistiques se côtoient. Toutefois, il a été démontré par diverses études que les besoins de santé des francophones qui vivent en situation minoritaire ne sont pas toujours comblés, faute de services adéquats dans leur langue. Il est admis que, de façon générale, la population francophone minoritaire est globalement plus âgée, dispose d’un plus faible revenu et d’une moins bonne éducation que leurs homologues anglophones. De plus, ils sont très conscients d’être en moins bonne santé que les anglophones majoritaires et souffrent plus fréquemment de maladies chroniques et d’obésité. C’est donc pour sensibiliser les étudiants de médecine à cette réalité que les ÉMPC et les Affaires francophones organisent annuellement la Journée de la francophonie.
Cette année les étudiants ont pu être directement confrontés au vécu et à la vulnérabilité ressentie tant par les patients que par les professionnels de la santé. Ils ont tous participé à une clinique simulée linguistique dans une langue qui leur était, pour la plupart, inconnue. Suite à cette expérience, la Dre Denis-LeBlanc, vice-doyenne des Affaires francophones, les a entretenus des déterminants de la santé des personnes vivant en minorité linguistique et de l’offre active. Il s’agit d’un moyen facile à mettre en œuvre pour offrir au patient des soins de santé, dans sa langue, et de même qualité que ceux offerts à une personne issue de la majorité linguistique. La journée s’est clos par un spectacle du célèbre groupe franco-ontarien Improtéine qui a su, avec beaucoup d’humour, improviser autour des thèmes de la francophonie et de l’offre active, et ce dans les deux langues.