
Le Dr David Tobin animant une séance à la retraite communautaire
Par : Andrea Rawley
La promotion du bien-être est une priorité à l’Université d’Ottawa. Il s’agit d’un sujet d’actualité au sein du programme de médecine et il est reconnu depuis 2014 comme une priorité au Département de médecine familiale. David Tobin, directeur des pratiques d’enseignement communautaire et actuel président du comité sur la résilience des résidents, est très fier de l’engagement du département et de son travail acharné en faveur du bien-être des résidents au cours des dernières années. Les efforts de leadership du Dr Tobin ont contribué à mettre à l’avant-plan du programme d’études postdoctorales les initiatives en matière de résilience.
Au début de la nouvelle année universitaire, le Dr Tobin présentera à la nouvelle cohorte de résidents ce que cela signifie d’être résilient et il offrira son aide en tout temps à ceux qui en ont besoin. Il espère inculquer clairement aux résidents qu’il est normal de se sentir dépassé et de présenter des symptômes d’épuisement professionnel, mais qu’il faut aussi comprendre comment intégrer des habiletés d’adaptation positive afin de surmonter les adversités avant qu’elles ne deviennent ingérables.
Le Dr Tobin était responsable de la planification de la retraite annuelle des précepteurs communautaires et considérait cela comme une excellente occasion de renseigner nos précepteurs communautaires et ruraux sur l’importance de favoriser la résilience chez nos résidents. C’était une belle journée de rassemblement au charmant et pittoresque moulin Wakefield et au Centre de conférence le 23 mars 2018, marquant la 8e retraite annuelle des précepteurs communautaires.
La Dre Millaray Sanchez-Campos, professeure adjointe au DMF et cofondatrice de l’Académie pour la pleine conscience et les études contemplatives avec l’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa, a guidé le groupe lors d’un atelier sur la pleine conscience au début de la journée. La pleine conscience est l’art de s’engager consciencieusement dans notre vie quotidienne pour promouvoir la conscience corps-esprit en pratiquant la méditation, la respiration profonde, le yoga et d’autres techniques. Pratiquer la pleine conscience pendant quelques minutes chaque jour demande beaucoup de discipline, mais les recherches démontrent qu’elle peut améliorer quatre attributs que nous possédons tous naturellement et dont nous nous servons quotidiennement : l’observation attentive, la curiosité critique, la flexibilité éclairée et la capacité à intervenir de manière appropriée à une situation donnée et une présence.
Lynn Bloom, travailleuse sociale clinique autorisée et professeure auxiliaire de la Faculté de médecine, a dirigé la deuxième partie de la séance sur les pratiques collaboratives et narratives. Elle possède une connaissance approfondie et de l’expérience en enseignement d’ateliers d’écriture réflexive dans un cadre humanitaire pour les résidents et le corps professoral. La médecine narrative se définit comme l’utilisation de la langue et de la littérature pour explorer des significations plus profondes sur les rencontres avec les patients. Le groupe a eu l’occasion de pratiquer l’écriture narrative après avoir écouté un ensemble établi de règles de base. Un membre de l’auditoire a lu une partie de son travail, ce qui a ensuite donné lieu à une période d’entretien et de discussion selon les perspectives de l’auditoire et du membre en question.
Les Drs Alan Ng et Deanna Mercer ont ensuite présenté leur travail collaboratif sur la façon d’apprendre à aimer et à enseigner la rencontre clinique difficile. Le groupe s’est divisé en plus petits groupes pour discuter des facteurs, des difficultés et des solutions potentielles en ce qui concerne l’enseignement de la gestion des rencontres cliniques difficiles aux résidents. Cette séance a succédé naturellement à la première séance puisque la pleine conscience et l’écriture narrative améliorent la capacité des médecins à gérer efficacement les interactions cliniques difficiles. Cela s’appliquait au milieu d’enseignement des précepteurs communautaires qui enseignent souvent de manière impromptue et qui gèrent conjointement des cliniques et l’enseignement aux résidents. Les précepteurs ont approfondi leurs connaissances sur les différents cadres à utiliser dans les milieux cliniques achalandés pour enseigner les principes de la rencontre clinique difficile. Le Dr Alan Ng a donné beaucoup de séances d’enseignement sur la méthode clinique centrée sur le patient dans la consultation et sur l’utilisation des sciences humaines dans l’enseignement de la médecine familiale.
La Dre Deanna Mercer, M.D. FRCPC, professeure adjointe au département de psychiatrie de l’Université d’Ottawa, est une spécialiste du domaine de l’empathie chez les médecins et a dirigé une discussion interactive sur la compréhension et l’utilisation efficace de l’empathie. Deanna a décrit les quatre composantes de l’empathie, soit la résonance affective, la prise de perspective, le comportement compatissant et la régulation des émotions, puis a démontré comment utiliser ces composantes pour améliorer les résultats cliniques d’une rencontre clinique difficile.
Après le dîner, le Dr Tobin a fait une présentation sur la manière de former les résidents sur la résilience. En s’appuyant sur son expérience acquise en aidant les résidents en difficulté, il a animé trois séances en petits groupes afin de mieux préparer les précepteurs aux connaissances et aux outils pour renforcer la résilience chez les résidents. Premièrement, le groupe a dressé une liste des signes et symptômes du déclin de la résilience en les distinguant bien des problèmes relatifs au bien-être. Deuxièmement, une liste de contrôle de la résilience a été élaborée pour apprendre à évaluer le degré de résilience d’un résident tout au long de sa résidence. Enfin, le groupe a examiné une étude de cas sur un résident en difficulté et a résumé les mesures à prendre pour lui venir en aide.
Après une journée complète d’apprentissage et de socialisation, les membres du corps professoral ont profité d’un peu de temps libre, du magnifique paysage et des commodités de Wakefield avant un délicieux souper. Un grand merci à tous nos participants; nous attendons avec impatience une retraite tout aussi agréable l’année prochaine!