Réflexions sur un stage au choix international : École conjointe de médecine Ottawa-Shanghai

Publié le jeudi 24 octobre 2019

Par : Michael Pratte, étudiant en médecine à l’Université d’Ottawa

Le temps que j’ai passé à l’université a été marqué par mon intérêt croissant pour le domaine de la santé mondiale. Même très tôt, j’ai été attiré par les aspects de la politique, de la santé publique et de la bioéthique qui se rejoignent dans ce domaine. La possibilité de s’appuyer sur la médecine et de l’utiliser pour s’attaquer aux inégalités en matière de santé dans le monde entier semble la combinaison idéale des arts et des sciences sur laquelle doit se fonder ma carrière. Pour moi, la santé mondiale est un effort collectif interdisciplinaire visant à réduire les disparités dans les soins de santé à travers le monde. C’est aussi un engagement de toute une vie à aider les personnes dans le besoin, non seulement dans sa propre clinique, mais au-delà, par les soins, la défense des droits et la responsabilité sociale.

Ottawa Shanghai Joint School of Medicine Waiting Room

Salle d’attente de l’École conjointe de médecine Ottawa-Shanghai (ECMOS)

Crédit : Michael Pratte

C’est pourquoi, lorsque j’ai entendu parler de la possibilité de faire un stage clinique à l’École conjointe de médecine Ottawa-Shanghai vers la fin de ma première année de médecine à l’Université d’Ottawa, j’ai sauté sur l’occasion. J’étais ravi de pouvoir combiner des voyages à l’étranger avec la possibilité de travailler dans le domaine de la santé mondiale, mais j’étais aussi intimidé par l’investissement financier requis (ce qui m’avait empêché de participer à des activités humanitaires internationales par le passé). Cherchant des moyens de financer le voyage, je suis tombé sur la bourse de voyage en santé mondiale du Département de médecine familiale, qui a joué un rôle majeur en me permettant de saisir cette merveilleuse occasion.

Séjourner à Shanghai pour étudier la chirurgie cardiaque était aussi excitant que stressant. Ne parlant pas mandarin, j’avais peur d’être laissé seul à l’hôpital, mais ce fut tout le contraire. Mon précepteur était un incroyable hybride entre un chirurgien cardiaque et un cardiologue interventionnel, me permettant d’observer ses nombreuses interventions, et souvent d’y participer. Pressés par un nombre incroyable de patients, nous travaillions souvent du petit matin jusqu’à tard en soirée. En raison de l’immensité de la Chine, plusieurs patients des régions rurales ne se rendent à l’hôpital que lorsque les symptômes sont rendus graves. La plupart sont donc à un stade avancé de leur maladie et nécessitent un traitement urgent. Cette situation, combinée au volume d’admission (plus de 1600 admissions par jour à Shanghai), crée un environnement particulièrement exigeant pour les chirurgiens, même pour les plus endurcis.

Faire ce stage dans un pays développé comme le nôtre, mais pourtant si différent, m’a ouvert les yeux sur plusieurs choses. En tant que personne qui s’intéresse aux politiques de santé, à la recherche sur l’amélioration de la qualité et à la défense des droits et intérêts des patients, cette expérience m’a surtout permis de découvrir comment d’autres pays traitaient leurs propres problèmes de santé. Cela m’a également montré comment, même dans ces circonstances, les médecins sont capables de conserver l’humanité et l’empathie qui devraient toujours être le fondement de nos soins. Par-dessus tout, j’ai vu comment les soins transcendent la culture et les frontières et comment, en tant que professionnels de la santé, nous continuons à travailler partout dans le monde pour améliorer la santé de nos patients.

InformationLa bourse de voyage en santé mondiale du DMF aide les apprenants de l’Université d’Ottawa à participer aux initiatives de santé mondiale. La date limite pour poser une candidature est le 31 marsEnvisagez de faire un don au fonds pour aider de futurs apprenants à faire, comme Michael, un voyage qui pourra changer leur vie.
Haut de page