par Dre Annelise Miller
Vous vous souviendrez peut-être que je m’étais absenté pendant deux mois au début du R2. À mon retour, je portais des petites bottes Kamik sur mon stéthoscope. J’étais allé dans le Nord canadien où j’ai eu la chance de travailler avec les Inuits et de les soigner. J’étais parmi les six R2 chanceux à me rendre à l’île de Baffin pour un stage clinique à l’Hôpital général Qikiqtani à Iqaluit (Nunavut). J’ai également eu l’énorme privilège de me rendre jusqu’à Arctic Bay (Ikpiarjuk) (Nunavut) pour y passer une semaine (situé au 73e parallèle nord!). Peut-être connaissez-vous quelques-uns des autres résidents qui ont fait ou qui feront le voyage : Dan Myran (Civic), Kim McRae (Primrose), Rebecca Warmington (communauté), Sara Accardi (Civic), Suzie Lotimer (Bruyère!). Jusqu’à maintenant, tous semblent avoir adoré l’expérience autant que moi!
Vivre et travailler au Nunavut a été une expérience qui a changé ma vie ainsi que ma pratique. Sur le plan personnel, le Nunavut et les Nunavois m’ont fait découvrir la beauté et les difficultés qui se rattachent à vivre et à travailler dans le Haut-Arctique. Sur le plan professionnel, j’ai pris conscience des différentes perspectives en matière de santé et de maladies, ainsi que des défis posés par les milieux éloignés et les milieux où les ressources se font plus rares (vous connaissez MacGyver?). Le plus bel exemple est lorsqu’un épais brouillard vient recouvrir le territoire : d’une part, les vols sont annulés, ce qui signifie que la quantité de provisions et des autres fournitures est limitée; mais d’autre part, il n’y a rien de tel qu’un coucher du soleil en plein brouillard à 23 h où les fleurs arctiques rougeoient de façon quasi magique.
Je pourrais passer des heures à écrire ou à parler du Grand Nord (je l’ai déjà fait!). N’hésitez donc pas si vous avez des questions! Ce Qallunat (non-Inuit) est amoureux!

Arctic Bay (NU) Crédit photo : Annelise Miller